Et si le Gard produisait une tequila à la française ?

Quand l’agave débarque dans les vignes françaises

Oubliez les vignobles classiques : dans le Gard, une parcelle de terre viticole prend un air… mexicain. La Maison Chapoutier a planté 2 000 pieds d’agave, la fameuse plante qui sert à fabriquer tequila et mezcal. Objectif ? Explorer un nouveau territoire, du vin vers l’alcool blanc, façon “Chapoutier remix”.

Pourquoi l’agave ? Le climat a parlé.

Les étés torrides du Gard n’étaient plus très compatibles avec des rouges légers et frais. Les rendements chutent, les degrés d’alcool montent… bref, ce n’était plus très apéro-friendly.
L’agave, elle, se fiche de la sécheresse et de l’absence d’arrosage. Elle adore le soleil, et elle pourrait bien devenir l’alliée inattendue des producteurs face au changement climatique.

Un futur spiritueux made in France

Pas question d’appeler ça tequila ou mezcal : ces appellations sont mexicaines et protégées. Mais la maison réfléchit déjà à un nom bien à elle (un certain “Chapoutila” circule…). Il faudra patienter 10 ans pour voir les premières piñas mûres, qui donneront entre deux et cinq litres d’alcool blanc par plante après double distillation.

Un pari stratégique

Au-delà de l’originalité, c’est aussi un choix économique : le marché des spiritueux à base d’agave est en plein boom, et Chapoutier possède déjà le réseau pour se lancer.

Diversifier pour survivre… et surprendre

Cette initiative n’est pas isolée : de nombreux domaines cherchent de nouvelles cultures pour s’adapter aux aléas climatiques et économiques. Mais l’agave reste un pari particulier : investissement élevé, patience nécessaire, mais promesse d’un produit unique.

À suivre… dans quelques années

Pour l’instant, il ne reste qu’à regarder les jeunes agaves s’installer et à imaginer le premier verre. Un peu de soleil mexicain dans le Gard : la FFA ne pouvait pas passer à côté de cette histoire.